Les calendriers
Calendrier agricole, calendrier religieux, calendrier des postes, calendrier julien, calendrier grégorien, calendrier républicain…. Ces systèmes divisant le temps et destinés à rythmer les 365 jours de l’année sont de toutes sortes. Mais en fait, d’où viennent-ils ?
Le calendrier et son rapport à la nature
De tout temps, les groupes humains ont cherché à coordonner leurs activités en fonction d’un cadre extérieur de référence : l’alternance du soleil (le jour) et de la lune (la nuit). Le mot calendrier trouve son origine dans le mot latin calendae qui fait référence au premier jour du mois romain, et qui correspondait au jour où un membre du clergé, apercevant la nouvelle lune, courrait dans les rues de Rome pour proclamer le changement de mois. Les travailleurs de la terre n’avaient pour leur part nul besoin de proclamation pour savoir s’il était midi. Ils suivaient simplement le rythme imposé par le jour et la floraison des cultures. Les égyptiens divisaient quant à eux leur année en trois saisons de quatre mois : la saison de l’inondation du Nil, le temps des semailles et l’époque de la moisson. Chaque groupe humain vivait ainsi au rythme de son environnement proche. Et à ces phénomènes naturels sont venues s’ajouter au fil du temps les observations astronomiques qui permirent aux générations successives d’individus de déterminer avec précision comment était divisée temporellement une année.
Le calendrier Grégorien
C’est celui qui est utilisé à ce jour par la plupart d’entre nous. Il a été instauré par le pape Grégoire XIII en 1582 en lieu et place du calendrier Julien (du nom de Jules César) dont la détermination des années bissextiles provoquait un décalage vers l’été du jour de Pâques. Il a tout d’abord progressivement été mis en place dans les pays catholiques et protestants jusqu’à ce que son usage se répande dans l’ensemble du monde au cours des siècles suivants. Les noms des 6 premiers mois de ce calendrier, Janvier, Février, Mars, Avril, Mai et Juin, trouvent leurs origines dans les dieux et déesses romains. Quant aux mois suivants, ils suivent tout simplement leur numéro d’ordre dans l’année (qui commençait en Mars au tout début). De nos jours, il sert également de supports publicitaires pour différents corps de métiers, les plus connus étant le calendrier des pompiers et des postes.
Une parfaite illustration du rapport à la nature : le calendrier républicain
Ce calendrier, créé pendant la Révolution Française et abolissant temporairement le calendrier grégorien, fut utilisé douze années entre 1793 et 1806. Il illustre parfaitement le rapport existant entre l’homme et la nature. Ainsi, certains mois, comme vendémiaire (pour vendange, et considéré ici comme le premier mois de l’année) et messidor (pour moisson) évoquent les tâches agricoles. D’autres font référence à des cycles de végétaux : germinal (période de germination), floréal (période des fleurs) et fructidor (période des fruits) par exemple. La neige (nivôse), la pluie (pluviôse) et le vent (ventôse) ont également inspiré ce calendrier.
Source
Les calendriers : leurs enjeux dans l’espace et le temps. Actes du colloque de Cerisy du 1er au 8 juillet 2000 sous la direction de Jacques Le Goff, Jean Lefort et Perrine Mane – BH O 6600
POUR EN SAVOIR PLUS
Tous les deux mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds, présenté dans le hall du Site des archives historiques et généalogiques, 6 rue d'Illiers, Orléans.
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Date de modification : 4 février 2020